Relation frère-soeur

(Maintenant que je sais qu'elle lit mon blog).

En 1843, l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) dans une lettre à sa sœur Caroline lui posa ce problème:
Puisque tu fais de la géométrie et de la trigonométrie, je vais te donner un problème : Un navire est en mer, il est parti de Boston chargé de coton, il jauge 200 tonneaux, il fait voile vers Le Havre, le grand mât est cassé, il y a un mousse sur le gaillard d'avant, les passagers sont au nombre de douze, le vent souffle NNE, l'horloge marque trois heures un quart d'après-midi, on est au mois de mai ... On demande l'âge du capitaine. Ce problème contient des données qui ont plus ou moins de liens entre elles et pose une interrogation sans aucun lien avec les données. Quand on paraphrase ce problème, peu importe les données présentées, le problème se termine la plupart du temps par la question : Quel est l’âge du capitaine ? C’est donc un problème qui n’a pas de solution, et une méthode cruelle pour se moquer de sa sœur...

Même un érudit comme Flaubert pouvait être ignoble avec sa sœur. Aussi loin que nous pourrions remonter, j'ai bien l'impression que la relation frère-sœur a toujours été conflictuelle. En fait, ça n'est pas vrai, je connais des frères qui s'entendent bien avec leurs sœurs mais ça devient un peu trop fusionnel pour que je trouve ça très sain, Marguerite Duras vous expliquera ça bien mieux que je ne pourrais le faire dans "la relation frère-sœur".

Bref, moi, je suis plutôt dans le cas de la relation conflictuelle avec ma sœur, ça n'a pas toujours été facile...

Un de mes collègues disait à ce propos : Une sœur c'est un peu comme une copine avec aucun avantage (on couche pas avec, on sera jamais aussi proches) mais tous les inconvénients (Il faut l'écouter, la consoler, la motiver, l'approuver etc etc...).
Pour être plus mesuré, je dirais qu'une sœur, c'est une personne qui a besoin de nous, qui a besoin de beaucoup d'attention, qui veut compter pour nous et qui ne peut pas être satisfaite de ce qu'on lui donne, parce ce qu'on lui donne à peu de chose près ce qu'on donne à un frère et on ne contente pas sa sensibilité toute féminine.