Hadopi censurée par le conseil constitutionnel

Le conseil constitutionnel vient donc de rendre son avis, assez touffu, mais la mesure essentielle a déjà été déchiffrée un peu partout sur le net :
La coupure Internet - ultime étape de la riposte graduée - par une autorité non judiciaire est une atteinte à la liberté d'expression. Par conséquent, la Haute Autorité n'a plus lieu d'être.

Ça, c'est la théorie.

Maintenant, en pratique, Albanel fanfaronne en "remerciant" le conseil constitutionnel et indique qu'elle n'a pas du tout l'intention de laisser tomber son projet, mais qu'elle va le modifier pour laisser au juge en dernier recours (dans la riposte graduée) le soin de décider s'il faut couper l'accès à Internet ou pas.

Et ça me met vraiment en colère. J'ai l'impression que contre vents et marées, faisant fi du ridicule, narguant les internautes avertis, rejetant toute logique, elle et le gouvernement font preuve d'une obstination qui frise l'autisme.