lundi 10 janvier 2011

Le goût de l'enfance

"Il était trois petits enfants
Qui s'en allaient glâner aux champs"

Voilà comment commence la chanson de la légende de Saint Nicolas. A 35 ans, elle me donne encore des frissons... car comme toutes les comptines, il y a un méchant dans l'histoire, et celui-ci est TRES méchant.

"La Saint Nicolas" en Lorraine, c'est la fête communale avec un défilé qui traversait tout le village. Une distribution de pains d'épice était faite aux enfants sages, alors que les autres enfants avaient droit au regard noir et menacant du père fouettard ! Dans les faits, tout le monde avait évidemment droit à son pain d'épice ! Mais je me rappelerai toujours de ce personnage sombre qui ressemble un peu à la faucheuse (j'ai fait l'analogie bien plus tard).
Mais revenons aux pains d'épice car ce n'était pas n'importe quel pain d'épice !

Ceux-ci avaient la forme du saint patron de la Lorraine, ils étaient un peu plus grand que 2 mains d'enfant, et le dessus du pain était recouvert par une reproduction de Saint Nicolas sur un papier blanc imprimé.


Alors que la Saint Nicolas 2010 devait battre son plein dans les villages de Lorraine, Sandrine et moi étions assis dans notre canapé devant la télévision et je lui racontais avec nostalgie cette fête païenne et comment le goût du pain d'épice me manquait.

Quelques jours plus tard, elle m'offrit tout un stock de pain d'épices en provenance directe d'Alsace.

Dans une des boites, j'ai découvert un trésor :
En direct de mon enfance, un véritable pain d'épice à l'éfigie de Saint Nicolas ! L'étiquette était en tout point identique, j'aurais reconnu sans problème une copie.
Je l'ai ouvert cérémonieusement, j'ai senti les larmes me monter aux yeux, et puis...
Et puis, la gourmandise a balayé tout ça, et j'ai mangé goulument mon pain d'épice !

D'ailleurs... De mémoire d'enfant, j'ai toujours trouvé Saint Nicolas plus authentique que le Père Noël.
Le Père Noël était partout, il y a chaque année une armée de clones de Père Noël. La profusion de Père Noël à tous les coins de rue, dans toutes les publicités, dans tous les films et dessins animés m'ont bien vite fait comprendre que ce personnage n'existait pas. Alors qu'il n'y avait qu'un seul Saint Nicolas, celui de mon village qui revenait chaque année.

Merci à ma chérie qui m'a fait redécouvrir le goût de l'enfance... l'espace d'une minute... Si je n'étais pas si gourmand !!

jeudi 6 janvier 2011

Toyota Prius

Ca fait des années que je bave devant cette voiture. Oui, messieurs les constructeurs français, ça fait 13 ans que Toyota s'est lancé dans la voiture hybride, avec un assez franc succès à peu près partout dans le monde.
Bon en France, avec la culture du diesel à outrance, et la presse automobile française qui a bien dénigré l'hybridation à la Toyota, le succès de la Prius est plutôt mitigé.
Mais ça n'est pas grave, je voulais cette voiture, d'abord pour ses performances écologiques comparées aux autres voitures, et puis aussi pour sa fiabilité reconnue, et son coût d'entretien assez faible.
J'ai travaillé Sandrine au corps... elle qui voulait qu'on achète une C4. Et elle m'a fait plaisir, on a acheté une Prius (il a fallu tout de même que je lui prouve que la Prius a un coffre aussi grand que celui de la C4).

La Prius concentre beaucoup de concepts assez révolutionnaires comme la récupération de l'énergie au freinage, le moteur thermique à cycle Atkinson pour améliorer le rendement, le transmission électro-mécanique basée sur un train épicycloïdal.
Tout ça concourt à réduire la consommation et les émissions de polluants (pas que le CO2...)
Mais... J'avoue que j'en attendais trop. Ce n'est qu'une voiture après tout. Elle consomme de l'essence raisonnablement ok, mais ça augmente tout de même conséquemment mon empreinte écologique, moi qui était piéton, je dirais même qu'elle s'en prend une bonne claque cette satanée empreinte !

Ces dernières vacances où les températures sont tombées bien bas, les conditions furent optimales pour tester... le pire de la Prius. Là où elle vaut à peine mieux qu'une voiture classique.
Voilà environ ce que nous avons réalisé Sandrine et moi :
Sur 400km d'autoroute : 6.5l/100km sachant que c'est là que la Prius fonctionne le moins bien car son moteur électrique n'est presque jamais rechargé par le freinage.
Puis sur 200km de route/ville : 5.5l/100km, ça n'est pas encore la panacée, mais n'importe quelle autre C4/308/Golf diesel aurait consommé plus de 6l dans ces conditions.
Et enfin, 400km d'autoroute pour la même consommation qu'à l'aller, 6.5l/100km.

Il parait qu'en été, les consommations moyennes baissent d'1 litre avec la Prius, car c'est une voiture qui est fortement dépendante de la température, de l'état de la route (route sèche = consommation moindre) et du vent.

Donc j'attends impatiemment l'été pour faire du 4.5l/100km.

Ceci dit, la Prius c'est aussi une manière de conduire... à réapprendre. Le jeu ici n'est pas d'enchainer les vitesses le plus vite possible en faisant gueuler le moteur, mais de minimiser sur l'ordinateur de bord les petites barres de consommation et de maximiser le nombre de petites voitures vertes qui indiquent que vous avez généré beaucoup d'électricité.

Donc le bilan est plutôt satisfaisant, même si j'en attendais trop à force de lire et relire tout ce qui existe sur le sujet.

Enfin, sachez que la Prius n'est pas cher d'occasion car elle est boudée par la population française résolumment très attachée à ses diesels... Pas de polémique...

Ah j'ai oublié de préciser, à l'aller, nous avons subit 3h de bouchon sur l'A86 sous la neige, la Prius n'a presque rien consommé de plus, la moyenne est resté calée sur 6.5l/100km.